Carapace
- Avec Juliette Lamboley et Laurent Delbecque
L'amour, le vivre, le faire. Lili n'y arrive pas. Elle rumine dans son coin son autisme du sexe, ce qui perturbe sa relation avec Léo, son copain. Comment apprivoiser ce corps qu'elle ne comprend pas ?
Produit par Dark Prince, pré-acheté par Arte, avec le soutien du CNC et de ciclic Région centre.
C'est la bataille d'une femme contre son propre corps que j'ai eu envie de raconter, et qui était aussi pour moi une vraie question de mise en scène. Carapace est un objet hybride entre peinture sur verre et vidéo.
Dans le film, les différentes couches de peintures créent une sorte de pudeur, et rendent l'image moins brutale, en mettant une distance, ce qui me permet d'être dans l'intimité du couple, de confronter le spectateur aux corps nus, à la chair sans aller dans le voyeurisme. La peinture se veut alors comme un voile de douceur sur une histoire qui pourrait sembler crue voire triviale, c'est aussi un moyen de sublimer et de donner un certain onirisme à la narration qui est très terre-à-terre.
La peinture animée étant une technique très fastidieuse : il faut près de 400 peintures par minute, la réalisation du film avec cette technique de « film sous le film » m'a pris 1 an de travail intense, dont 10 mois d'animation.
To love, to live, to do it. Lili cannot do it. She ruminates in her corner about her autism of sex, which disrupts her relationship with Léo, her partner. How can she tame this body she does not understand?
Produced by Dark Prince, pre-bought by Arte, with the support of the CNC and of CICLIC.
Carapace is about a battle between a woman and her body, which was also a true question of staging for me. Carapace is a hybrid object between painting on glass and video.
In the film, the different layers of paint create a sense of modesty, making the image less brutal by establishing a distance, which allows us to enter the intimacy of the couple of actors who face the spectator, naked, without it becoming voyeuristic. The paint is like a soft veil over a story that could be perceived as raw or trivial. It is also a means to sublimate and give a certain dreamlike quality to the narration which itself is quite down-to-earth.
The animated painting is a very tedious technique: you need about 400 paintings a minute. To make this film with this "film under the film" technique took one year of intense work, 10 months of which for the animation.
L'Humanité, Michaël Melinard
« Dans une fiction animée d'une beauté saisissante, Flora Molinié se penche sur l'intimité d'un couple. La Carapace du titre n'est ici pas tout à fait une protection animale mais une prison mentale dans laquelle le corps de Lili reste enfermé. Son évidente complicité avec Léo, son compagnon, serait parfaite si elle parvenait à s'épanouir sexuellement. Mais ni la thérapie censée la libérer de ses blocages ni la prévenance de Léo ne semblent à même de l'affranchir. à cette frustration, s'ajoutent la pression sociale de sa mère et la vision insupportable du bonheur de sa sœur, prête à donner la vie. »